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Une Auberge à Tokyo

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les avis de Cinemasie

3 critiques: 3.92/5

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9 critiques: 3.81/5

visiteurnote
zybine 3.5
Samehada 3.5
Pikul 3.5
La girardasse 4.5
k-chan 4.5
hkyume 3.5
Chip E 3
Bastian Meiresonne 4.25
Anel-kun 4


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The Kids

Du néoréalisme avant l'heure avec une petite touche de Chaplin (misère sociale et mélodrame, duo comique récurrent des deux petits garçons). L'arrière plan est celui de la crise des années 30 : ouvriers au chômage, soupes populaires et auberges bon marché. C'est le Japon d'avant la crise militariste et d'avant les salarymen. Dans la même veine, on peut préférer La femme de Tokyo, plus ramassé et plus poignant, je trouve.

04 décembre 2008
par zybine


Limpide

Un film muet vraiment magnifique, qui n'a rien à envier à nos chefs d'oeuvre occidentaux! Le néo-réalisme avant l'heure. A noter que contrairement à d'autres Ozu muets (tous?), Une Auberge à Tokyo a une bande son, à pleurer d'ailleurs! Bref, à voir absolument.



Demain nous réussirons

Dernier film muet d'Ozu avec son documentaire La Danse du Lion tourné à la même époque, ce drame social sur un chômeur tokyoïte flanqué de ses deux gosses gagne en maturité par rapport aux précédentes œuvres du cinéaste et annonce d'une certaine manière le courant néoréaliste qui florira en Italie dans les années 40 et 50, de Rossellini à De Sica, de Rome Ville Ouverte au Voleur de Bicyclette. Il y a plusieurs passages magnifiques dans cette bande d'une heure et des poussières, à commencer par les échanges entre les deux gamins (Ozu se montrait excellent pour diriger les comédiens en culottes courtes) et les scènes avec leur père où tous les trois, affamés, se miment un gueuleton. On pourra regretter un rythme en dents de scie (si les derniers grands opus du réalisateur adopteront un tempo bien plus lent, celui-ci sera également plus homogène) avec un début mouvementé mais des séquences finales qui s'éternisent et, dans une moindre mesure, un excès de cartons qui donne à l'ensemble un côté trop explicatif – une des forces du cinéma muet étant de laisser les images parler d'elles-mêmes. Ça reste un beau film que l'on peut situer sur une croisée de la carrière d'Ozu,  à mi-chemin entre ses premières bluettes bourrées d'énergie et ses futurs chefs-d'œuvre au caractère plus apaisé.

04 décembre 2012
par Chip E


Voleur d'oeuf à l'effet de boeuf

Incroyable redécouverte d'un authentique chef-d'oeuvre du grand cinéaste talentueux et le parfait croisement de ses premiers films avec ses futurs métrages. Il est tout de même à se demander, si l'accompagnement musical de la version proposée par l'ancien éditeur "Ciné Horizon" sur le film ne fausse quelque part le jugement des autres premiers métrages du cinéaste parus dans la même collection et dépourvus du moindre son. Si le silence total demande un vrai temps d'adaptation à nos oreilles gâtées par l'actuelle surenchère du travail sur le son et la musique, rien que l'accompagnement en lien avec les images donne déjà une toute autre perspective, ouvrant grand la voie sur une interprétation donnée. De grande qualité, la gaieté des notes sur les enfants rend les personnages immédiatement sympathiques; plus tard, la surdité et mélancolie des notes plaintives dans les moments plus difficiles conditionnent forcément l'humeur du spectateur à sentir de même... Néanmoins, le film se tient en lui-même et étonne encore aujourd'hui aussi bien par sa redoutable fluidité, que par les prémices d'éléments typiquement OZU-iens. Tout d'abord, le cinéaste toujours été particulièrement inspiré par le travail avec les enfants. Que ce soit dans ses "Gosses de Tokyo", "Récit d'une propriétaire" ou - bien plus tard - son "Bonjour", les gamins lui ont toujours inspiré maintes scènes renouvelées aussi bien comiques, que tendres. Un régal. La trame narrative est d'une limpidité rarement atteint dans son oeuvre jusqu'à présent et ne s'embarrasse plus ni des longueurs dramatiques pour appuyer la mélancolie, ni des descriptions alambiquées pour exprimer de vrais sentiments. Il n'y a qu'à voir la dernière scène du vol commis par le père, largement inspiré par la scène de "Femmes et voyous" (néons y compris) pour mesurer l'évolution de la maîtrise du cinéaste en seulement quelques mois. Enfin, OZU explore toujours davantage ce qui deviendront plus tard de caractéristiques typiques de son oeuvre : plans à ras le tatami, plans d'inserts pour rompre le rythme de son récit et instaurer une ambiance particulière et une économie de mouvements pour coller au plus près de la réalité des choses. Drôle et enlevée (les enfants et leur rapport avec leur père), en même temps que grave et dramatique (la fragile situation économique du Japon; l'histoire de la femme et de son enfant; la fin), OZU réalise là l'un de ses premiers authentiques chef-d'oeuvres, qui n'a rien perdu de sa verve de nos jours.

06 mars 2006
par Bastian Meiresonne


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